Comme chez nous, les articulations de vos compagnons poilus vieillissent, deviennent moins souples et éventuellement plus douloureuses.
Avec l'amélioration des soins vétérinaires, nos animaux vivent plus longtemps, leur laissant aussi plus de temps pour développer des "maladies de vieux" dont la première est l'arthrose.
Alors revenons sur cette maladie pour en comprendre les origines, sa détection malgré une expression discrète et sa gestion afin d'assurer le confort de votre chat ou chien sénior.
L'arthrose est une maladie dégénérative des articulations entrainant des douleurs chroniques.
Au cours de la vie, les articulations subissent des traumatismes plus ou moins importants, conduisant à une "réponse" des articulations. La conséquence est la destruction des cartilages, aboutissant à un contact entre les os de l'articulation atteinte. Ce contact, déjà douloureux, provoque une inflammation des os concernés et en réponse la production de petits bouts d'os appelés ostéophytes, qui vont encore plus gêner le fonctionnement mécanique de l'articulation, générer encore plus de douleur et, selon la position, peuvent pincer des nerfs.
Les facteurs favorisants sont donc tous les éléments qui peuvent augmenter la fréquence, l'intensité des traumatismes, ainsi qu'un squelette moins résiliant. On peut citer :
-l'âge
- les grandes races (formats plus lourds)
- la dysplasie (hanches ou coudes)
- les accidents avec traumatisme osseux
- un exercice physique trop intensif ou trop jeune
- le surpoids et l'obésité
- une alimentation déséquilibrée
- une musculature trop frêle
Les symptômes sont assez discrets, du moins jusqu'à un stade avancé, et passent souvent inaperçu. Encore plus pour les chats! Or, c'est dès l'apparition des premiers signes que des mesures hygiéniques peuvent être prises pour ralentir l'évolution de l'arthrose et assurer le confort de votre animal de compagnie le plus longtemps possible.
Les symptômes diffèrent un peu entre chiens et chats mais, dans les deux espèces, on observe des changements d'habitude. Et c'est un élément important qui doit vous mettre la puce à l'oreille.
Pour les chiens :
- raideur certains jours, surtout le matin
- glisse plus facilement sur le carrelage
- met plus de temps à se lever
- réduit son activité
- constipation (position trop douloureuse)
- manifeste un inconfort lors de certaines caresses, notamment à l'arrière
- monte moins facilement sur le coussin, dans la voiture....
- ne saute plus sur les tables, chaises...
- fait moins sa toilette, surtout à l'arrière (perte de souplesse)
- plaies de léchage sur les membres (douleur sous-jacente)
- vocalises (attire votre attention)
- malpropreté (l'accès à la litière devient trop compliqué)
- constipation (position trop douloureuse)
Il faut aussi être conscient qu'au début, les symptômes peuvent être intermittent. C'est une maladie évolutive à bas bruit avec des phases de crise.
En premier lieu, l'alimentation joue un rôle prépondérant. Les vétérinaires nutritionnistes ont élaborés des formules de croquettes et pâtées spécifiquement pour améliorer le fonctionnement des articulations (chondroïtine sulfate et collagène), avoir une action anti-inflammatoire (oméga 3) et antioxydante (vitamine E) à l'échelle de l'organisme et parfois diminuer la douleur. Enfin, un rapport phosphocalcique maitrisé est indispensable. Nos vétérinaires sont formés en nutrition et sauront répondre à vos questions sur ces sujets. Attention toutefois aux labels trompeurs sur les croquettes en supermarché et en animalerie ! Un producteur de Petfood peut marquer ce qu'il veut sur le paquet... Une marque vétérinaire est un gage de qualité. Des compléments alimentaires existent aussi et peuvent être prescrits en parallèle de l'alimentation.
En second, la gestion du poids et de l'exercice physique ! Chaque centaine de grammes de trop est un travail inutile pour les articulations. Une bonne gestion diététique est donc importante. Là encore, nos vétérinaires pourront vous accompagner dans la gestion du poids de votre animal. Par ailleurs, reprendre ou maintenir une bonne activité physique, peu traumatique, est essentielle. Il s'agit de garder une bonne musculature afin de soulager le plus possible le squelette. La gestion de la douleur aidera à reprendre une activité physique plaisante pour votre compagnon.
Enfin, lorsque la nutrition et l'hygiène de vie ne suffisent plus tout le temps et les crises apparaissent, plusieurs choix thérapeutiques s'offrent à nous, à adapter selon les cas.
A fait ses preuves pour le soulagement de douleurs modérées dues à l'arthrose avec pour gros avantage de limiter les impacts sur les reins et le foie.
Lorsque la douleur est importante.
! ATTENTION ! pas d'automédication, le paracétamol est très toxique, l'aspirine peut l'être aussi.
Lorsque la douleur ne rétrocède pas aux anti-inflammatoires.
! ATTENTION ! pas d'automédication non plus, Des risques neurologiques et respiratoires existent lors de mésusage de morphiniques chez le chien et le chat.
03/02/2023 - Actualités générales
Pour comprendre ce qu’est un hypertype, il faut d’abord aborder la notion de standard de race.S’il existe des animaux hypertypés, cela sous-entend qu’il existe d’autres catégories : les animaux typés (ou bien-typés) et hypotypés.Un animal bien-typé est représentatif de la race auquel il appartient, il est situé dans le standard de la race.Un animal peut sortir des standards de deux façons : - Hypotype : caractéristiques morphologiques de la race non présentes. Dans ce cas, l'animal n’est pas confirmé, et ne sera pas inscrit au LOF.- Hypertype : caractéristiques morphologiques de la race poussées aux extrêmes.Il est bien important de dire qu’un animal bien-typé n’est pas forcément un animal qui est beau, et c’est parfois cette recherche de la beauté qui a pu entraîner des dérives comme une interprétation inadéquate des standards par les juges, les éleveurs ou les particuliers. Ces changements ne vont apparaître qu’au bout de plusieurs générations. La recherche de beauté, d’originalité, de caractéristiques attendrissantes, la confirmation d’animaux extrêmes en type, la recherche de profit des éleveurs (les animaux hypertypes se vendent bien) ainsi que l’engouement médiatiques pour ces animaux ont fait que de nos jours, beaucoup de nos animaux sont des hypertypes. Pourquoi c’est mal ?Cette modification des standards sont à première vue sans conséquences, mais ce n’est pas le cas tout le temps.Par exemple, le brachycéphale : l’encouragement à produire des hypertypes sur une race dont les individus ont pour caractéristiques une tête globuleuse (plus large que longue) et un nez raccourci, entraîne systématiquement des problèmes lors de mises-bas, des difficultés respiratoire et des problèmes dentaires.Le Berger Allemand est aussi touché. La volonté d’abaisser la ligne du dos a engendré des problèmes de dysplasie des hanches et des problèmes locomoteurs.Le Carlin présente des anomalies de la colonne vertébrale, ainsi que des yeux sortant de leur orbite entraînant des prédispositions à l’ulcère cornéen et à la luxation oculaire.Le Pékinois (luxation oculaire), le Cavalier King Charles (compression/malformation de la moelle épinière), le Chowchow (membres postérieurs trop droits), le Sharpei (dermatites et inflammation de la peau dus au surplus de pli de peau) ; toutes ces races sont touchées et il en existe plein d’autres.Que faire ?Ces animaux ont souvent besoin d’un suivi vétérinaire toute leur vie, ce qui amplifie les risques d’abandon.Pour éviter cela, vous, en tant que propriétaire, êtes les premiers à pouvoir changer la tendance ! Renseignez-vous sur les standards de la race souhaitée, et n’adoptez pas un animal hypertypé.C’est en diminuant la demande pour ces individus, qu’il y en aura moins en vente, et ceci pour le bien de nos animaux. source : https://chaire-bea.vetagro-sup.fr/lhypertype-est-il-contraire-au-bien-etre-animal/
29/12/2021 - Conseils du vétérinaire
Les trois premiers mois de la vie du chiot dans votre famille sont très importants. C’est durant cette période que sa capacité d’apprentissage est optimale et ce qu’il intégrera restera toute sa vie. C’est donc à ce moment-là que vous devez être le plus attentif à ses besoins.Le sommeilLes chiots ont besoin de beaucoup de sommeil (16 à 20h par jour), n’oublions pas que ce sont encore des bébés. Il faut donc veiller à ce qu’il ait un endroit calme et confortable, adapté à sa taille. Jusqu’au jour de son arrivée chez vous, il aura dormi au contact de sa mère et de ses frères et ses sœurs, il recherchera donc le contact. Les premières nuits, vous pouvez l’installer dans votre chambre à coucher, puis éloigner son couchage un peu plus chaque jour jusqu’à l’endroit que vous aviez choisi.La propretéL’apprentissage de la propreté peut être plus ou moins rapide en fonction des individus. Généralement, elle est acquise au bout de 4 ou 5 mois. Proposez-lui des sorties au lever et juste après les repas dans des endroits propices (espaces herbeux, non souillés par d’autres déjections animales).Lors des balades, attendez qu’il ait fait ses besoins avant de jouer. Le risque étant qu’il oublie de faire ses besoins à cause de l’excitation du jeu et qu’il finisse par se soulager une fois rentré à votre domicile.Evitez de placer des torchons, serpillères ou tapis de sol qui pourraient lui faire comprendre qu’il a le possibilité de faire à l’intérieur.S’il s’oublie dans la maison, amenez-le dehors et félicitez-le dès qu’il fait dans le jardin.Les baladesLes balades passent par une première étape que vous devez réaliser à la maison : l’habituation au collier. Privilégiez les colliers souples et légers et profitez d’un moment de jeu pour le lui poser. Laissez-lui quelques minutes puis retirez-le. Renouvelez cette expérience plusieurs fois.La sociabilisationC’est une étape importante dans l’apprentissage de votre chiot. Il doit être confiant dans l’environnement qui l’entoure et être capable de s’adapter au changement d’environnement.Une bonne sociabilisation passe par 3 étapes :Présence permanente de la mère pendant au moins les deux premiers mois : c’est durant cette période que la mère va apprendre au chiot les «codes» canins. Le chiot va mimer les comportements spécifiques à son espèce. Stimulations environnementales suffisantes dans les trois premiers mois de sa vie, comme les bruits du quotidien (cuisine, télévision, vie urbaine, etc.)Contacts réguliers et bienveillants avec les humains et d’autres espèces.L’éducation du chiot peut s’avérer facile, mais certains individus peuvent vous donner du fil à retordre. N’hésitez pas à faire appel à un éducateur canin ou à un comportementaliste si vous rencontrez des difficultés. Il sera capable de vous guider spécifiquement en fonction du tempérament de votre chiot. N’attendez pas que les problèmes deviennent trop importants pour agir. Plus le comportement sera ancré, plus il sera difficile de s’en débarrasser.
15/12/2021 - Conseils du vétérinaire
Lors des périodes hivernales, les coussinets de vos animaux peuvent être fragilisés à cause de l’humidité, le verglas, la glace, la neige, etc …Ceci peut être éviter en agissant avant que les blessures n’apparaissent.Les geluresLes gelures apparaissent lors de longue exposition au froid et aux vents. Les vaisseaux sanguins périphériques se contractent empêchant le sang de se rendre aux extrémités du corps pour privilégier l’apport du sang aux organes vitaux. La conséquence est une atteinte des tissus au niveau des extrémités (bout des oreilles, le nez, la queue, les pattes, les coussinets, etc …).Concrètement, votre animal marche avec difficulté, la peau est froide et insensible au toucher. Elle est chaude et/ou enflée, pouvant évoluer vers une couleur grise ou pâle, voire noircir avec le temps. Ces signes peuvent apparaître plusieurs jours après l’exposition au froid.Conduites à tenirAppeler votre vétérinaire avant d’essayer tout traitement !Il faut effectuer un réchauffement progressif de l’animal. Une exposition trop rapide à une température élevée (ex. eau chaude) risque d’endommager les tissus déjà fragilisés. Le but est de rétablir la circulation sanguine en appliquant doucement par exemple des serviettes tièdes et humides (sans frotter). Dès que la peau reprend une couleur normale, sécher l’animal doucement et le couvrir de couvertures préalablement réchauffées.Ne pas essayer de le réchauffer si l’animal ne peut pas être gardée au chaud ensuite car si la zone gèle de nouveau, cela causera encore plus de dégâts.PréventionPrivilégiez les multiples courtes promenades aux longues balades lors de période de grand froid.Dessèchement et craquèlementLe dessèchement et le craquèlement des coussinets n’apparaissent pas uniquement pendant l’été. Les hivers secs font aussi des dégâts. Des baumes et des crèmes existent pour hydrater et protéger les coussinets et conserver leur aspect naturel.CoupuresLe verglas ou la glace peuvent causer des blessures lors qu’ils se brisent sous le poids de votre animal. Selon l’importance de la plaie, votre animal aura besoin d’être vu par un vétérinaire.Pour éviter tout incident de ce genre, ne laissez pas votre animal courir dans les zones glacées (étangs, rivières, ruisseaux, etc… ).Randonnée et sport d’hiverIl est nécessaire de protéger en amont les coussinets de votre compagnon si vous envisagez de faire des activités d’extérieur en hiver. Des éléments extérieurs peuvent être irritants pour les coussinets de votre chien (verglas, neige, sels de déneigement). Il existe plusieurs produits protecteurs :Solutions tannantes qui protègent et durcissent les coussinets afin de les rendre plus résistantes. A appliquer quotidiennement plusieurs semaines avant le séjour.Pommades ou baumes cicatrisantes/réparateurs pour soigner les lésions déjà présentes.Le jour de la sortie, une pommade riche en matières grasses pourra servir d’isolant thermique, type vaseline.Vérifiez que ces produits ne contiennent pas d’éléments toxiques car votre animal va se lécher les pattes.Vous pouvez aussi utiliser des « chaussons » pour chiens qui ont l’avantage d’être isolantes, imperméables et antidérapantes. Autres recommandationsPensez donc à vérifier régulièrement l’état des coussinets de votre animal que ce soit avant, pendant ou après une sortie.Inspectez les espaces entre les coussinets de votre animal, de petits corps étrangers peuvent s’immiscer.Au retour d’une sortie, nettoyer à l’eau tiède ses pattes (pour éliminer les résidus de solutions graisseuses, de sels de déneigement), puis les sécher.